Lorsque l'on s'appelle Hironobu Sakaguchi, la vie n'est pas forcément des plus simples. Lorsque l'on est derrière Final Fantasy, Lost Odyssey ou même Super Mario RPG, les attentes peuvent monter un cran plus haut que ce que l'on attendrait d'un autre. Seulement, ce vieux filou a décidé de se lancer comme il l'a toujours fait : à l'instinct. Une méthode qui lui a parfois réussi à merveille ou causé certains grands échecs. Mais toujours est-il, une méthode qui l'amène aujourd'hui sur iOS avec Party Wave.
S'orientant volontairement sur un thème plus léger que les scénarios dont il est friand, le titre vous met face à une bande de surfeurs de tout horizons (dont un chien) cherchant à vivre ensemble la Party Wave, ce rassemblement parfois délirant d'acrobates sur un même rouleau. Divisée en deux phrases, la progression offre une approche très différentes de l'une à l'autre. La première demande de faire glisser les surfeurs sur le spot de début d'une vague qui arrive progressivement. Seulement, ce dernier se révèle parfois bien retors, mis à l'écart par des récifs et dauphins en mal d'amour qui vous bloqueront le passage au timing souvent serré. L'idée étant d'amener le plus de compères à l'objectif pour aborder la vague suivante.
Du bout du doigt
Une fois sur place, la séquence Party Wave qui donne son nom au titre démarre. Le joueur doit alors multiplier les points, touchant adroitement ses petits surfeurs en évitant que ceux-ci ne tombent de la vague ou les aidant à réaliser des figures au plus haut des cieux. C'était sans compter sur les méduses ou autres tortues qui réclameront une grande précision dans le toucher, sans quoi vos compagnons se retrouvent paralysés quelques secondes... au risque de perdre l'équilibre. Si les premiers niveaux s'avèrent simples, la difficulté vient rapidement titiller les amateurs de scoring parfait sans pour autant frustrer les joueurs les moins aguerris. Cette seconde séquence est d'ailleurs parfois plus intéressante que la première, quant à elle trop peu consistante pour intéresser réellement. Les niveaux les plus pervers vous feront pianoter sur votre écran avec la passion d'un Martin Leung en devenir.
Iode nippone
Jeu léger oblige, on en fait cependant vite le tour et à moins d'accrocher particulièrement, il s'agit plus d'une pause agréable que du titre sur lequel on plongera avec délice. Graphiquement agréable (mais non adaptée au Retina sur iPad), la bande-son ensoleillée est efficace mais ne restera pas dans les mémoires également. Arrivé à point nommé pour l'été, Mistwalker n'en déleste pas pour autant le titre de son contenu, même si celui-ci arrivera par mises à jour gratuites. Une localisation française et l'ajout de succès Game Center sont à venir mais ce sont surtout les niveaux supplémentaires qui suscitent l'attente autant que l'inquiétude des moins adroits, vu la fourberie en terme de difficulté de certains.
Retrouvez notre rencontre en vidéo avec Hironobu Sakaguchi lors de son passage à Paris.